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L'Association suisse d'histoire et de sciences militaires décerne un prix d'encouragement d'un montant de 2000.- CHF à un travail de qualification scientifique remarquable sur l'histoire d’un domaine militaire en relation avec la Suisse et / ou réalisé dans une haute école suisse (université, EPF, haute école spécialisée).

L'ASHSM applique les conditions de l’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH) en matière de libre accès:

Extrait du « Règlement de l’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH) concernant l’attribution de subventions aux institutions membres » :


5.1.1.1 Politique de libre accès

L’ASSH s’est engagée à promouvoir le libre accès aux publications scientifiques. L’objectif est de garantir que les revues et les séries qu’elle soutient sont librement et ouvertement accessibles le plus rapidement possible sous une forme numérique appropriée. L’accès libre peut être mis en œuvre en tant que Green ou Gold / Platinum Open Access. Dans le cas du Green Open Access, les auteur·e·s obtiennent le droit de déposer leur article dans une base de données publique (repository) de leur choix. Avec le Gold / Platinum Open Access, le numéro complet d’une revue ou d’une série est librement accessible en ligne en même temps que sa publication, sans délai d’embargo.
Le libre accès est une condition de subvention pour les revues et les séries financées par l’ASSH. Cette condition est considérée comme remplie si les auteur·e·s ont le droit d’archiver leurs articles dans une base de données publique (repository) de leur choix après un délai d’embargo de 12 mois maximum. Dans le cas de séries monographiques, le délai d’embargo peut atteindre 24 mois maximum. L’ASSH examine régulièrement la durée des délais d’embargo et les ajuste si nécessaire. Si des modèles de libre accès plus complets, tels que le Gold ou Platinum Open Access, sont appliqués, la condition de subvention est bien entendu également remplie.
Les autres dispositions d’exécution relatives au libre accès sont exposées dans les « Lignes directrices », au point 4.4.
Extrait des « Lignes directrices de l’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH) concernant l’attribution de subventions pour les publications » :

4.4 Exigences en matière de libre accès

4.4.1 Exigence minimale

Pour qu’une revue ou une série puisse être financée par l’ASSH, ses auteur·e·s doivent avoir le droit de déposer leur article dans une base de données de leur choix après un délai de maximum 12 mois. Dans le cas de séries monographiques, le délai d’embargo est de 24 mois au maximum (voir le « Règlement de l’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH) concernant l’attribution de subventions aux institutions membres », art. 5.1.1.1). Toutefois, l’ASSH recommande que les délais d’embargo soient complètement levés afin d’accélérer la diffusion des résultats de recherche.
Le traitement du libre accès (« Politique de libre accès ») d’une revue ou d’une série doit être rendu public et transparent à un endroit approprié (impressum, site Internet, etc.).

4.4.2 Autres lignes directrices

Les droits d’utilisation des textes publiés dans les revues et les séries doivent être indiqués à un endroit approprié. L’ASSH recommande l’utilisation des «Creative Commons Licences» (CC-Licences). Les auteur·e·s qui publient dans des revues et des séries subventionnées par l’ASSH doivent pouvoir conserver les droits d’exploitation de leur publication.
Pour permettre des citations fiables, les articles et monographies, et éventuellement aussi les chapitres de livres, doivent être pourvus d’identificateurs permanents. L’ASSH recommande le Digital Object Identifier» (DOI). Pour une identification sans équivoque des auteur·e·s, les identificateurs de l’«Open Researcher Contributor Identification Initiative» (ORCID) doivent être utilisés.
Si un article ou une monographie repose sur des données pertinentes pour la compréhension des textes, celles-ci doivent être déposées dans un lieu approprié et désigné et rendues accessibles au public, pour autant qu’il n’y ait pas d’obstacles liés à la protection des données ou au droit des brevets. Les revues et les séries soutenues par l’ASSH spécifient le dépôt des données dans un lieu approprié («Data Policy»).

Un auteur français s’est intéressé à une phase souvent méconnue de notre histoire militaire.

Le livre a pour thème les événements dramatiques de 1977–1978, appelés «Deutscher Herbst», qui ont commencé le 5 septembre avec l’enlèvement du patron des patrons allemands, Hanns Martin Schleyer. Aussi l’aspirant Rudolf Flükiger disparaît le 16 septembre 1977 lors d’une course de patrouilles sur la place d’armes de Bure. Il se serait suicidé – c’est la thèse officielle – avec une grenade à main près de Grandvillars en France, à une quinzaine de kilomètre de la place d’armes.
Source: stratos digital

L’«Affaire des colonels» nous ramène à un épisode bref mais intense de notre histoire politico-militaire, durant la Première guerre mondiale : deux hauts gradés de l’armée furent accusés et condamnés pour avoir transmis des informations aux Puissances centrales, violant par-là la neutralité de la Suisse et avivant des tensions internes entre Romands et Alémaniques. Le brigadier Fritz Stoeckli, bien au fait des processus d’état-major, féru d’histoire militaire, précis et factuel comme l’est un scientifique, a su repositionner l’affaire, compiler ce qui a déjà été dit et écrit, et compléter la chose par des éléments d’archives inédits. J’ai eu beaucoup d’intérêt voire de plaisir à lire ce livre, et n’ai pu m’empêcher de faire des extrapolations que la rigueur intellectuelle de Fritz Stoeckli lui avait interdites. Peut-être en ira-t-il de même pour ceux qui s’y plongeront aussi…


Dans la «Revue historique des armées (n°294)» consacrée aux pertes humaines en temps de guerre, le professeur Nicolas Dujin, agrégé et docteur en histoire, rappelle que «les pertes sont un objet essentiel pour l’histoire militaire. Les comptabiliser est une nécessité pour évaluer l’ampleur d’une victoire ou d’une défaite, en dégager les causes une façon de cerner les forces et les faiblesses d’une armée».

Une guerre civile en novembre 1847 a uni la Suisse, même le long des frontières linguistiques. Alémaniques et Romands se sont battus au coude à coude dans les deux camps.

La guerre du Sonderbund, qui a débuté le 3 novembre 1847 et s'est terminée dès le 29 novembre par la victoire des cantons libéraux sur le "Sonderbund" catholique et conservateur, est une page glorieuse de l'histoire suisse : Elle a tout de même fait environ 150 morts et 400 blessés (les chiffres définitifs font l'objet d'un débat). Cela représente un bilan typiquement helvétique ; ce n'est pas pour rien que l'historien américain Joachim Remak a qualifié cette mini-guerre - en référence à la guerre de sécession américaine - de "A Very Civil War", une "guerre civile très civilisée". Mais pour notre pays, vanté comme une démocratie de concordance, il est tout de même un peu gênant de constater que le processus de "nation building" ne s'est pas non plus déroulé sans guerre

Rudolf Jaun, professeur émérite d'histoire moderne et d'histoire militaire à la Faculté de philosophie de l'Université de Zurich et chef du département d'histoire militaire de l'Académie militaire de l'ETH Zurich jusqu'en 2012, comble une lacune avec son "Histoire de l'armée suisse du 17e siècle à nos jours". Ce livre, brillamment écrit et soigneusement illustré, est le premier compte rendu exhaustif de l'armée du petit État situé au cœur de l'Europe, qui - entouré de grandes puissances - a dû, au fil des siècles, se défendre avec son armée aux ressources humaines et financières limitées contre des menaces réelles mais aussi simplement potentielles.

Chez les anciens Grecs, Clio était la Muse de l’histoire ; elle chantait le passé des hommes et des cités, en glorifiant leurs hauts-faits. Cette invocation et cette relation exclusive des hauts-faits se sont longuement prolongées, notamment au XIXème siècle avec la montée des nationalismes puis jusqu’à des époques récentes : ce mélange de faits avérés et d’enluminures presque mythologiques donne une vision orientée, partiale et donc partielle de l’histoire d’un pays. Depuis le XXème siècle, on vise à atteindre une meilleure mise en perspective des faits, dans le contexte de l’époque où ils se sont déroulés ; il en ressort une relativisation des soi-disant exploits, une analyse des influences du contexte et une présentation plus objective des conséquences.

Durant la Grande Guerre, la Suisse a été une plateforme pour tous les belligérants qui, profitant de sa neutralité et de sa situation géographique, y ont installé des bases pour leur espionnage et contre-espionnage. Les activités des services français, allemands et autrichiens sont bien connues, contrairement à celles de la Russie. Ce pays avait également choisi d'espionner depuis la Suisse, mais le manque d'information a retardé les recherches ce sujet. Cependant, des documents inédits réunis au cours de ces dernières années, provenant des archives russes ont permis de lever le voile sur ces activités.