Le thème général du congrès était : « La guerre et la ville ». Ce ne sont pas moins de 57 communications qui ont été présentées, couvrant des études de cas entre le 17ème et le 20ème siècle. On peut en tirer les groupes de constats suivants :

• La ville peut avoir un emplacement stratégique (p.ex. comme point de franchissement), ou représenter le siège du pouvoir, ou être un centre de production et de communications, ou constituer une garnison pour des forces de réserve : dans tous les cas, attaquer une ville, c’est chercher à neutraliser l’un de ces paramètres. On doit cependant distinguer la valeur opérative que représente un siège, un bombardement ou des destructions, des particularités tactiques du combat en milieu urbain ;
• La guerre dans la ville ou pour la ville entraîne d’immenses destructions. Ce sont avant tout les populations civiles qui en pâtissent, mais sièges et bombardements ne réussissent souvent pas à détruire le moral des défenseurs et habitants, bien au contraire. Il se pose donc toujours – souvent a posteriori - la question de la justification de telles destructions massives ;
• Le milieu urbain, notamment lorsqu’il est détruit, offre un cadre favorable au défenseur ; il complique la coordination des actions de l’attaquant. La ville est le terrain idéal pour une guerre ou un combat asymétrique ; elle oblige souvent l’attaquant à dégrader ses propres capacités voire sa supériorité pour se mettre au niveau du défenseur ;
• Toutefois, comme l’ont illustré quelques exposés, les militaires n’apportent pas que mort et destructions ; les garnisons et leurs soldats représentent pour des cités de tailles moyennes un gain certain sur le plan économique, financier et architectural.

On peut se réjouir de la future publication, dans 1 à 2 ans, des actes du congrès pour avoir des articles détaillés.

Le congrès permit également de (re)découvrir les richesses historiques, architecturales et culturelles de Byzance – Constantinople – Istanbul, tout comme de soigner les relations avec les autres délégations nationales.

Au bilan : une réunion riche en contacts et en informations. Les prochains congrès de la CIHM sont d’ores et déjà agendés comme suit :

• 1 – 7 septembre 2024, à Lisbonne (POR), sur le thème général : « Le rôle des militaires dans les transitions politiques » ;
•  31 août – 6 septembre 2025 à Dakar (SEN) sur le thème général : « Rébellions, sécessions et souveraineté (depuis 1800) ».

Les informations, actes et newsletters de la CIHM peuvent être consultés en ligne.