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Lu dans la « Revue militaire suisse », N° 2 de février 1921, page 65 ss

… où les enseignements tirés de la Grande guerre ne sont pas particulièrement prospectifs!

La Commission internationale d’histoire militaire CIHM a tenu son 46ème congrès à Athènes, du 29 août au 3 septembre 2021. La Suisse y était représentée par une délégation de l’ASHSM, notre association formant la Commission nationale d’histoire militaire.

"Soldaten sind Krieger, die kämpfen und auch töten müssen. Soldaten leben in einer eigenen Welt. Begriffe wie Tapferkeit, Gehorsam und Kameradschaft sind für sie so aktuell wie eh und je. Das Bedürfnis nach authentischen Vorbildern ist gross, auch in der Bundeswehr. Doch in welcher Tradition stehen deutsche Soldaten?" (S. Neitzel, Deutsche Krieger. Vom Kaiserreich zur Berliner Republik, Berlin 2020)

Un compte-rendu suit!


Öffentlicher Abendvortrag, ausgerichtet von der Dozentur Militärgeschichte der Militärakademie an der ETH Zürich und der Schweizerischen Vereinigung für Militärgeschichte und Militärwissenschaften (SVMM), Donnerstag, 28. Oktober 2021, 18:15 Uhr, ETH Zürich, HG D 1.2

L'assemblée générale 2021 de l'ASHSM a eu lieu le samedi 18 septembre 2021 à Porrentruy, dans la salle du Lycée cantonal du Jura. Pour la première fois depuis deux ans, elle s'est déroulée en présentiel.

… où l’on ne pratiquait manifestement pas encore la « conduite par objectifs » !

… où la reconnaissance, les enseignements et les directives se mêlent à une dose de patriotisme et à un brin de paternalisme !

Rudolf Jaun, professeur émérite d'histoire moderne et d'histoire militaire à la Faculté de philosophie de l'Université de Zurich et chef du département d'histoire militaire de l'Académie militaire de l'ETH Zurich jusqu'en 2012, comble une lacune avec son "Histoire de l'armée suisse du 17e siècle à nos jours". Ce livre, brillamment écrit et soigneusement illustré, est le premier compte rendu exhaustif de l'armée du petit État situé au cœur de l'Europe, qui - entouré de grandes puissances - a dû, au fil des siècles, se défendre avec son armée aux ressources humaines et financières limitées contre des menaces réelles mais aussi simplement potentielles.

La Suisse compte plus de 800 musées. Une dizaine se consacrent spécifiquement à l'histoire militaire et une quarantaine comprennent des salles d'armes ou des parties réservées à la chose militaire. Bien souvent ces présentations ne traitent pas des périodes après l'Ancien Régime ou après les années 1850. En Suisse, il n’existe pas — faute de décision politique et d'engagement financier de la Confédération — un Musée militaire national, similaire au Musée de l'Armée à Paris ou Bruxelles. Les milieux culturels, tout comme d'ailleurs le monde de l'édition, peinent à considérer l'histoire militaire, partant les musées militaires, comme faisant partie de la culture.


L’Histoire, c’est la relation, l’analyse, la mise en perspective de faits passés. Elle permet aussi – ou pour le moins devrait permettre – d’aider à comprendre le contexte dans lequel évolue le monde présent. Ce contexte est le résultat d’une cascade de faits et d’événements, avec leurs conséquences. Les faits passés qui doivent nous intéresser sont aussi bien ceux d’hier que d’avant-hier ou d’il y a longtemps. Mais ces cascades (comme les chutes d’eau dans la nature) suivent un cours parfois marqué de soubresauts, si ce n’est l’écoulement irrémédiable du temps (respectivement l’effet de la gravité) ; c’est l’étude de ces changements de cours qui est intéressante.

Chez les anciens Grecs, Clio était la Muse de l’histoire ; elle chantait le passé des hommes et des cités, en glorifiant leurs hauts-faits. Cette invocation et cette relation exclusive des hauts-faits se sont longuement prolongées, notamment au XIXème siècle avec la montée des nationalismes puis jusqu’à des époques récentes : ce mélange de faits avérés et d’enluminures presque mythologiques donne une vision orientée, partiale et donc partielle de l’histoire d’un pays. Depuis le XXème siècle, on vise à atteindre une meilleure mise en perspective des faits, dans le contexte de l’époque où ils se sont déroulés ; il en ressort une relativisation des soi-disant exploits, une analyse des influences du contexte et une présentation plus objective des conséquences.